Franchement, si t’as déjà vu une vague gigantesque bleue et blanche dans un musée ou sur un tote bag, tu connais déjà un bout de l’histoire. Oui, on parle bien de l’estampe japonaise, cette technique qui a explosé bien avant l’arrivée de Photoshop ou des NFT. Mais c’est quoi exactement, une estampe ? Et pourquoi, d’un coup, elle est partout, des expos aux comptes Insta d’illustrateurs ?
Une estampe japonaise, c’est pas juste “un dessin japonais”
En vrai, une estampe japonaise, c’est une image imprimée à la main, à partir d’un bloc de bois gravé. Et ouais, on est loin de la simple repro en poster. Le truc, c’est que chaque couleur est appliquée à part, avec un bloc différent. Imagine le taf. Un dessin, plusieurs blocs, plusieurs passages. Tout ça pour une seule image. C’est de l’ukiyo-e, littéralement “image du monde flottant” – un nom un peu poétique pour parler de scènes du quotidien, de geishas, de sumos, de paysages, etc.
Le mouvement a vraiment explosé entre le XVIIe et le XIXe siècle, surtout à Edo (l’actuelle Tokyo). À l’époque, c’était presque de la “pop culture” japonaise : abordable, diffusée partout, collectionnée comme des cartes Pokémon aujourd’hui. Perso, je trouve ça fou que ce soit devenu aussi précieux alors que c’était de la culture populaire à la base.
Hokusai, Hiroshige… ça te dit quelque chose ?
Le plus connu, c’est sans doute Hokusai. Sa “Grande vague de Kanagawa”, tu l’as sûrement déjà croisée quelque part. Ce n’est même plus une image, c’est une icône. Mais y’a aussi Hiroshige, avec ses paysages de pluie ou ses ponts en bois tout en finesse. Ces gars-là, c’était des rockstars de leur époque. Ils influençaient même les artistes en Europe, genre Van Gogh ou Monet. Ouais, le Japon fascinait déjà à l’époque. On appelait ça le japonisme.
Pourquoi tout le monde en parle aujourd’hui ?
Bonne question. Perso, j’ai l’impression qu’on est en plein retour aux choses “faites main”, au détail, à la patience. Et l’estampe japonaise, c’est tout ça. C’est lent, c’est précis, c’est beau. Il y a aussi un regain d’intérêt pour les techniques artisanales, les papiers washi, les pigments naturels. Même dans le monde numérique, tu sens que certains illustrateurs s’en inspirent à fond – dans les textures, les compositions, les cadrages un peu plats mais super graphiques.
Et puis faut dire ce qui est : ça claque visuellement. C’est stylé, intemporel, ça dégage une sorte de calme. Tu peux l’accrocher dans ton salon ou l’imprimer sur une planche de skate, ça marche dans tous les cas.
Mais du coup, c’est toujours produit aujourd’hui ?
Oui, carrément. Il reste au Japon (et ailleurs) des artisans graveurs et imprimeurs qui perpétuent la tradition. Le mot-clé ici, c’est mokuhanga, la technique de gravure sur bois japonaise. Il y a même des écoles et des ateliers à Tokyo ou Kyoto qui proposent des stages – si t’as envie de tester, c’est pas si inaccessible.
Et si tu veux en voir en vrai, je te conseille un tour au musée Guimet (Paris) ou au British Museum (Londres), qui ont des collections de dingue. Ou alors, guette les expos temporaires, y’en a de plus en plus.
En résumé ?
L’estampe japonaise, c’est pas juste “un style joli venu d’ailleurs”. C’est une technique ultra exigeante, un pan de culture populaire, un pont entre l’ancien et le contemporain. Et si tout le monde en parle aujourd’hui, c’est peut-être parce qu’on a besoin de ce mélange de beauté, de calme, de savoir-faire. Moi, en tout cas, je suis tombé dedans. Et toi ?
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